Épilogue
 

Tazio Nuvolari, le parrain de Bernd junior, prit la place de Bernd senior chez Auto Union. Désormais, il échangerait son légendaire casque d’aviateur rouge contre un exemplaire blanc. Celui de son ami.
 
La guerre approchait à grands pas.
 
Le 1er septembre, l’Allemagne envahit la Pologne. La Deuxième Guerre mondiale avait commencé, mais Hitler ne voulait pas encore l’annoncer. Il donna des consignes explicites pour que les courses continuent.
 
Lorsque, à Belgrade, Neubauer mobilisait son équipe pour le Grand Prix du dimanche, Manfred s’avéra introuvable. Finalement, Neubauer le trouva à l’aéroport, où Manfred s’apprêtait à monter dans un avion.
« Lorsque les trompettes de la guerre sonnent pour l’Allemagne, les von Brauchitsch doivent répondre à leur appel », affirma le neveu du feld-maréchal Walther von Brauchitsch, une flamme quelque peu démentielle dans les yeux.
« Tout cela est bien beau, Manfred, mais d’abord il faut disputer une course, tout à l’heure. »
C’est seulement dans le taxi qui les emmenait que Neubauer comprit qu’il avait cueilli Manfred au pied d’un avion en partance pour la Suisse.
 
Ce 3 septembre 1939, Tazio Nuvolari remporta le dernier Grand Prix de cette époque de titans.

 

Croquis de Marvano
 

 

 
 

 Le dessin "clin d'oeil" d'Ever Meulen !

Dossier spécial :
"Les Grands Prix de Formule 1 des années 30"

 

         - Chapitre 1 :
La miraculeuse multiplication des tanks
 

         - Chapitre 2 :
 Le programme automobile du national socialisme

        - Chapitre 3 : 
 L'agenda secret

        - Chapitre 4 : Grand Prix

        - Chapitre 5 :
La Révolte du Long Baiser
 

        - Chapitre 6 :  
Les coureurs

        - Chapitre 7 :
En route pour nulle part

        - Chapitre 8 :  
L'effet Sippenhaft

        - Chapitre 9 :
Le dernier trajet

        - Epilogue
 

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