"Je profite de ces quelques pages pour témoigner ma plus sincère gratitude à deux personnes que j’ai été amenées à connaître pendant notre voyage  en Belgique.
La première est Elisabeth Moulin, une connaissance de la famille de Zidrou, qui nous a ouvert sa porte et m’a laissé fouiller dans chaque recoin et prendre des dizaines de photos de son foyer. Sa maison date de l’époque que nous avons choisie pour l’album et a même conservé une bonne partie de la décoration originale. Je me suis senti chez elle comme un gamin qui fait un voyage à travers le temps et j’ai compris beaucoup de choses de ces années 30.
L’autre personne est Jacques Drousie, le père de Zidrou, natif et grand amoureux de cette région et de son histoire. Il m’a accueilli dans sa maison, parmi ses amis, dans son incroyable bibliothèque et dans son coeur, à un moment qui n’était pas facile pour lui. Il a eu la patience de corriger les erreurs que j’avais commises ; il m’a donné accès à tous les albums de photos qu’il avait collectionnés pendant des années, et m’a même offert quelques photos de sa propre collection. Et avant tout, il m’a transmis sa tendresse et son exigence du travail bien fait. Sans lui ce livre ne serait pas le même. Je l'ai gardé présent tout au long de la réalisation de l’album. Ma plus profonde gratitude." - Jordi Lafebre 

"J’ai toujours un carnet sur moi et quand j’ai 5 minutes de libres je me mets à dessiner. La grande majorité de ces dessins sont des ébauches que je garde dans mon « carnet pour aller partout » ou sur des feuilles dispersées parmi des papiers divers. SJe dessine souvent dans le bus ou quand j’attends un rendez-vous dans un bar..."

"Quand j’ai décidé de m’investir dans cette aventure et que j’ai commencé à dessiner les pages pilotes pour exposer le projet à l’éditrice Christel Hoolans, j’ai essayé de me documenter un peu avec quelques photos de l’époque que j’avais trouvées sur Internet. Je les ai étudiées à fond, dans les moindres recoins, croyant qu’une fois cette étude faite, je saurais tout des années 1930. J’ai dessiné et colorié 3 pages et le résultat m’a semblé génial. Le projet a été approuvé et j’étais donc heureux et satisfait. Jusqu’à ce que quelques semaines plus tard, à Angoulême, je croise mon éditrice qui m’a alors dit sur un ton plutôt ironique que mes pages étaient fantastiques, même s’il était flagrant que je n’avais aucune idée de ce qu’était la Belgique des années 1930. Je me suis alors dit que je ne me documenterai jamais assez et j’ai tenté d’enterrer à jamais ces pages pilotes !"

Jordi Lafebre